22 janvier 2019

Un BAPE pour l’évaluation du projet pétrolier de Galt en Gaspésie

Brèves d'actualité
Le texte qui suit ne présente pas la position de l’Institut. Il est le résumé d’articles récents parus dans les médias. L’objectif est de porter à l’attention des lecteurs des éléments récents de l’actualité en santé environnementale.

Il y a près d’un an, soit en mars 2018, le gouvernement libéral confirmait que les éventuels exploitants des puits Galt, situés à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Gaspé, devaient obtenir l’aval du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avant qu’un bail de production ne leur soit accordé.

À la suite du dépôt d’une demande d’exploitation en décembre dernier, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) a finalement annoncé, le 2 janvier 2019, que ses professionnels allaient procéder à l’évaluation environnementale du projet Galt. Cette démarche devrait mener le BAPE à se pencher sur le plan d’exploitation de la société Cuda pétrole et gaz inc., qui s’est depuis portée acquéreuse de la compagnie Junex qui avait amorcé les travaux d’exploration du site.

L’obtention de l’autorisation du BAPE constitue l’une des nombreuses étapes du processus d’évaluation des impacts sur l’environnement imposé par le gouvernement du Québec. Si elle obtient les autorisations requises, la société souhaite forer une trentaine de puits commerciaux dès 2020 pour exploiter du pétrole et du gaz naturel sur son gisement Galt Sud-Ouest. Cuda pétrole et gaz inc. assure qu’aucune activité de fracturation hydraulique ne sera effectuée afin d’extraire les hydrocarbures du gisement. Le potentiel pétrolier est actuellement évalué à 15 millions de barils, et la période d’exploitation du gisement pourrait s’étendre sur 40 ans.

La population a jusqu’au 1er février 2019 pour présenter au MELCC les enjeux et les informations qui devraient être abordées dans l’étude d’impact qui doit être déposée par Cuda pétrole et gaz. Il est à noter que le projet sera également soumis à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale ainsi qu’à la Régie de l’énergie du Québec afin de déterminer sa viabilité économique.

Mentionnons que ces récentes annonces ont par ailleurs suscité la grogne chez les communautés Mi’gmaq de la Gaspésie. Le chef du Grand Conseil Mi’gmaq de la Gaspésie, M. Gary Metallic, déplore que le gouvernement s’engage dans cette démarche d’évaluation environnementale en soulignant que l’exploitation pétrolière représente un risque important pour l’environnement et en dénonçant le manque d’informations disponibles.

Sources :

  1. Radio Gaspésie (R. O’Leary, 8 mars 2018) : Un BAPE à Galt avant la phase d’exploitation.
  2. Le Devoir (A. Shields, 19 septembre 2018) : Peu de pétrole en Gaspésie.
  3. Ici Radio-Canada Gaspésie et Îles-de-la-Madeleine (M. Toulgoat, 3 janvier 2019) : Début de l’évaluation environnementale pour le projet Galt.
  4. Ici Radio-Canada Gaspésie et Îles-de-la-Madeleine (C. Poisson, 10 janvier 2019) : L’évaluation environnementale du projet Galt suscite la colère des Micmacs.