Brèves d'actualité

Abaissement de la concentration sanguine de plombémie jugée préoccupante

Au printemps 2012, les Centers for Disease Control (CDC) ont révisé à la baisse la concentration sanguine de plomb jugée préoccupante (blood lead level of concern) pour les enfants de moins de 6 ans (1). Ce seuil, demeuré inchangé depuis 1991, est passé de 10 μg/dl (microgrammes par décilitres) à 5 μg/dl, équivalent au 97,5e percentile de la distribution de la plombémie chez les enfants américains âgés entre 1 et 5 ans. Cette mesure a pour but de permettre aux différents acteurs (parents, agents de santé publique, médecin, etc.) de prendre les actions nécessaires pour réduire le plus tôt possible l’exposition de l’enfant au plomb. Les CDC se sont engagés à mettre à jour ce seuil préoccupant tous les 4 ans (basé sur le 97,5e percentile de la population à risque). Cependant, la plombémie nécessitant un traitement médical par chélation demeure à 45 μg/dl. Cette annonce fait suite aux recommandations émises par un comité d’experts en janvier 2012 (2).

Au Canada, la révision du…

Éclosion de légionellose dans la ville de Québec durant l’été 2012

La légionellose est une maladie causée par la bactérie Legionella spp, le plus souvent Legionella pneumophila. C’est une bactérie ubiquiste qui se retrouve naturellement dans les environnements aquatiques et qui se développe particulièrement dans les biofilms (dépôt de matières organiques et de microorganismes à l’intérieur de la tuyauterie). Elle attaque plus particulièrement le système respiratoire, causant deux formes de légionellose : la fièvre de Pontiac et la maladie du légionnaire. La première se manifeste par un syndrome pseudo-grippal, qui ne s’accompagne pas de pneumonie et qui se résorbe habituellement spontanément en moins de 5 jours. La maladie du légionnaire est une pneumopathie grave avec un taux de mortalité de l’ordre de 8 à 15 %. Les facteurs prédisposants de la maladie du légionnaire sont notamment le tabagisme, l’alcoolisme, la présence de maladies pulmonaires sous-jacentes ainsi que l’immunodéficience.

Progression du VNO sur le continent Nord Américain en 2012

Selon les informations diffusées par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) en date du 9 octobre dernier, 168 personnes seraient décédées aux États-Unis depuis le début de l’année 2012, à la suite d’une infection au virus du Nil occidental (VNO). Par ailleurs, 4 249 cas auraient été recensés par les autorités sanitaires américaines en 2012, ce qui représente un sommet depuis la découverte de la maladie aux États-Unis en 1999. Une importante fraction de ces cas (soit 70 %) ont surtout été répertoriés dans 8 États américains : le Texas, le Mississippi, la Louisiane, l'Oklahoma, le Michigan, le Dakota du Sud, le Michigan et la Californie.

Les CDC sont d’avis que le nombre de cas pourrait encore augmenter au cours de l’automne, mais à un rythme moins soutenu que celui observé au cours des derniers mois; la saison de reproduction et d’activité des moustiques tirant à sa fin. Toujours selon l’agence, l’explosion des cas d’infection observée en 2012 pourrait…

Élaboration d’une politique sur la qualité de l’air MDDEP

En juillet dernier, le Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEP) a annoncé l’élaboration d’une politique sur la qualité de l’air. Les travaux menant à l’adoption de cette politique devraient s’amorcer cet automne, la première étape étant marquée par une vaste consultation publique qui s’appuiera sur un diagnostic de la situation et sur des propositions d’orientations. La future politique viendra compléter les différentes mesures réglementaires mises de l’avant au cours des dernières années, comme le Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère (RAA), le Règlement sur la déclaration obligatoire de certaines émissions de contaminants dans l’atmosphère, ou le Règlement sur les normes environnementales applicables aux véhicules lourds. Cette démarche s’inscrit dans la foulée du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. Daniel Breton, nouveau ministre du MDDEP, confirme la poursuite de la démarche. [CL].

Sources :…

Conférences en santé environnementale

Le Réseau d’échange sur les enjeux de santé environnementale poursuit ses activités cette année. Huit conférences, accessibles à distance (webinaires), sont offertes pour le réseau de la santé environnementale au Québec entre septembre 2012 et mai 2013. Gaz de schiste, radiofréquences, cardiologie environnementale, odeurs environnementales comptent parmi les sujets traités. Les conférenciers proviennent de diverses organisations, dont l’Institut national de santé publique du Québec, Santé Canada et l’Université de Montréal. La plupart des webinaires sont accessibles par la suite sur le site même du BISE, menu webinaires [CL].

Découvrez le bulletin électronique et la page Facebook du site Mon climat, ma santé!

Le site Mon climat, ma santé est une référence québécoise des impacts sur la santé des changements climatiques. Alors que les scientifiques prévoient une accentuation des changements climatiques au Québec et dans le monde, ce site regorge d’informations utiles et d’outils pour s’adapter et pour agir. Novateur, Mon climat, ma santé a amorcé la première conversation francophone dans les médias sociaux sur la santé, les changements climatiques et l’adaptation. Elle l’anime par le biais de son blogue interactif et de son compte Twitter. Le site s’est doté, depuis peu, de nouveaux outils de diffusion pour mieux engager et joindre ses publics.

D’abord, le bulletin électronique

Fonds de recherche sur le cancer

En février dernier, on apprenait par l’entremise du ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, monsieur Sam Hamad, que le gouvernement du Québec accordait une bourse de 1,4 million pour la mise en œuvre d’un projet de recherche portant sur les liens entre le cancer et l’environnement. Piloté par le centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), le projet nommé GrePEC (Groupe de recherche et de prévention en environnement-cancer) vise à identifier les agents potentiellement cancérigènes de nature environnementale. Bien que certains de ces agents soient déjà connus de la communauté scientifique (ex. amiante, radon, formaldéhyde) l’équipe de recherche souhaite maintenant ajouter à cette liste d’autres substances pour lesquelles le potentiel cancérigène demeure incertain. Ultimement, l’enjeu de ces recherches est de réduire le nombre de cas de cancer dans la population associés à des causes environnementales dites…

Politique environnementale adoptée à l’Institut national de santé publique du Québec

Le 25 janvier dernier, le Conseil d’administration de l’Institut national de santé publique du Québec adoptait une politique environnementale énonçant les engagements à long terme de l’organisation quant à la gestion environnementale de ses activités. L’élaboration de la politique s’appuie sur les principes de développement durable et de responsabilité organisationnelle.

Par le biais de sa politique environnementale, l’Institut s’est notamment engagé à intégrer les considérations environnementales pour réduire ses émissions, diminuer sa consommation de matières et d’énergie ainsi qu’atténuer son impact sur l’environnement, notamment en favorisant l’application des principes de réduction, de réemploi et de recyclage dans ses opérations courantes. Cet engagement s’inscrit dans un processus d’amélioration continue, au sein duquel l’information et la sensibilisation du personnel s’avèrent primordiales. Cette nouvelle politique constitue un premier pas pour l’organisation vers…

Une enquête sur la glace au Saguenay

La saison de pêche blanche à la Baie des Ha !Ha! au Saguenay a été marquée cet hiver par la diffusion des résultats de l’enquête sur les habitudes de consommation de poissons de pêche sportive. L’enquête portait également sur les concentrations de mercure dans la chair de l’éperlan, de la morue franche et du sébaste. Il s’agissait de la deuxième enquête du genre, la première ayant été menée en 2000.

Lorsque l’on compare les données de la première et la deuxième enquête réalisées par la Direction régionale de la santé publique (DRSP) du Saguenay-Lac-St-Jean, on observe une augmentation de pêcheurs et de consommateurs d’éperlan, l’espèce la plus prisée des pêcheurs. La fréquence des repas de poisson de pêche sportive d’origine locale, environ deux par semaine, est demeurée la même, mais la quantité par repas aurait augmenté. Quant à la contamination, la baisse considérable du mercure mesurée pour l’éperlan en 2000 est confirmée par les analyses de sa chair en 2011. La…

Nouvelle page Web du MSSS : Le poisson, l’environnement et la santé

Cette page contient de l'information scientifique autant sur les bénéfices de la consommation de poisson que sur la contamination de certaines espèces par des contaminants chimiques environnementaux, dont le principal est le méthylmercure. Cette mise à jour présente un tableau plus complet du contenu en oméga-3 des poissons et des fruits de mer offerts au Québec, alors que le tableau des recommandations de consommation en fonction de la teneur en mercure est plus convivial. Certains points importants sont maintenant plus faciles à saisir pour le grand public, notamment en ce qui concerne les différentes espèces de thon. Des liens Internet utiles ont aussi été ajoutés.

Pour consulter le site : www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/environnement/index.php?poissons