29 septembre 2014

Première étude française traitant des coûts de la pollution de l’air intérieur

Brèves d'actualité

La qualité de l’air intérieur constitue une importante préoccupation pour les intervenants de santé publique, notamment en raison du fait que chaque individu passe près de 90 % de son temps dans des environnements intérieurs. Il est largement reconnu que l’environnement intérieur constitue un milieu d’exposition à de nombreux contaminants dont les conséquences sur la santé peuvent varier en fonction de la nature des polluants présents et de l’exposition des occupants.

Dans la foulée des nombreux travaux effectués en France sur les conséquences de ce type de pollution, une équipe de recherche de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) et l’Université Sorbonne Panthéon I ont publié une étude exploratoire visant à tester la méthode d’évaluation du coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur.

La réalisation de cette étude a mené au développement d’une méthode exploratoire visant à quantifier les conséquences économiques de l’exposition à certains polluants de l’air intérieur sur la santé de la population française (c’est-à-dire les coûts estimés des décès prématurés, de la prise en charge des soins, des pertes de production, etc.). Les contaminants considérés dans cette étude comprennent le benzène, le radon, le trichloréthylène, le monoxyde de carbone, les particules et la fumée de tabac environnementale. Le choix de ces contaminants s’appuie sur la disponibilité de données concernant l’exposition de la population française et l’existence d’une relation dose-réponse ou de données de santé pertinentes.

Cette première étude, dont les résultats demeurent plus qualificatifs que quantitatifs en raison des hypothèses retenues et des limites identifiées, établit le coût de la pollution de l’air intérieur pour cette population à environ 19 milliards d’euros par année. La révision des méthodes de calcul des coûts socio-économiques de même que la prise en charge d’autres contaminants communément identifiés en milieu intérieur (tels le formaldéhyde et les moisissures) devraient permettre de bonifier ces résultats. [PP]

 

Sources :

www.anses.fr/fr/content/premi%c3%a8re-%c3%a9tude-en-france-sur-l%e2%80%99estimation-du-co%c3%bbt-de-la-pollution-de-l%e2%80%99air-int%c3%a9rieur

www.anses.fr/fr/documents/AUT-Ra-CoutAirInterieurSHS2014.pdf