Rayonnements non ionisants

Utilisation des appareils de bronzage artificiel chez les adolescents de sexe masculin : l’influence du poids perçu et de l’intimidation

Des préoccupations à l’égard du poids et de l’image corporelle ont été associées à l’utilisation des appareils de bronzage artificiel dans certaines études (O’Riordan et coll. 2006; Yoo et coll. 2012). Celles visant à établir le lien entre l’indice de masse corporelle et l’utilisation des appareils de bronzage chez les hommes ont donné des résultats contradictoires (Lostritto et coll. 2012; Yoo et coll. 2012; Demko et coll. 2003). Dans l’une de ces études, le désir de gagner du poids ou d’en perdre était plus commun chez les adeptes du bronzage (Demko et coll. 2003). Une autre étude a montré que l’utilisation de stéroïdes ou de stratégies de perte de poids malsaines étaient respectivement 4 et 2,5 fois plus prévalentes chez les utilisateurs d’appareils de bronzage artificiels que chez les non-utilisateurs (Miyamoto et coll. 2012).

La plupart des études visant à documenter ces relations ayant été menées auprès de filles, les auteurs de l’étude « Indoor tanning use among adolescent males : The role of perceived weight and bullying » (Blashill et Traeger 2013) ont cette fois souhaité valider comment l’intimidation pourrait influencer les comportements de bronzage artificiel chez les adolescents de sexe masculin ayant une perception extrême de leur poids.

Comportements en lien avec l’exposition aux rayons ultraviolets chez les adolescents au Québec en 2012-2013

Le principal facteur associé au cancer de la peau est l’exposition au rayonnement ultraviolet (UV). Le soleil est la principale source de rayons UV à laquelle est exposée l’humain. Le rayonnement UV se subdivise en rayons UVA, UVB et UVC. Les rayons UV qui atteignent la terre sont des UVA (environ 95 %) et des UVB (environ 5 %) tandis que les rayons UVC sont entièrement bloqués par la couche d’ozone stratosphérique.

Les rayons UV ont des effets sur la peau qui diffèrent selon la longueur d’onde des rayons. Un des effets visibles des rayons UVA est le bronzage qui apparait de 48 à 72 heures après l’exposition. Une exposition excessive aux rayons UV peut occasionner des coups de soleil majoritairement causés par les rayons UVB. Les effets à long terme associés à l’exposition aux rayons UV sont le photoviellissement, la cataracte et les troubles immunologiques. Ces effets peuvent survenir chez les personnes de tous les types de peau, même chez celles à la pigmentation foncée. Les rayons UVA et UVB peuvent endommager l’ADN et ainsi, contribuer au développement d’un cancer de la peau.

Il existe trois types de cancer de la peau soit le mélanome, le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire. Le mélanome est le plus sérieux et son taux de mortalité est élevé. Le nombre de cas incidents de mélanome à l’échelle mondiale a été estimé à 232 000 en 2012. Selon des estimations de la Société canadienne du cancer, 5 500 Canadiens ont reçu un diagnostic de mélanome en 2010 et 1 019 Canadiens en sont décédés en 2009. Les deux autres types de cancer de la peau ont des taux de mortalité plus faibles, mais sont les plus fréquemment diagnostiqués. Au Canada, environ 76 100 personnes auront reçu un diagnostic de cancer de la peau autre que le mélanome en 2014 et 440 Canadiens en seront décédés.

Position des autorités de santé publique sur la gestion des champs magnétiques émis par les lignes électriques

Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) a récemment publié un rapport présentant la position des autorités de santé publique sur la gestion des champs magnétiques émis par les lignes électriques (MSSS, 2014). Un comité scientifique, composé de représentants du MSSS, de directions régionales de santé publique (DSP) et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), avait été mandaté en juin 2011 par la Table de coordination nationale de santé publique (TCNSP) pour rédiger cette position. Celle-ci comporte des recommandations devant notamment servir à harmoniser les évaluations d’impacts des DSP en lien avec des projets d’installation de lignes électriques.

Les auteurs du rapport ont résumé les principaux résultats des études portant sur les impacts potentiels des champs magnétiques d’extrêmement basses fréquences (CMEBF; 50 à 60 Hz) sur la santé humaine, en mettant l’accent sur le risque de…

Réduire le risque associé à l’exposition au rayonnement UV en insistant sur les effets négatifs des UV sur l’apparence plutôt que sur les effets négatifs sur la santé

Dans le domaine de la prévention des cancers de la peau, la mise en place d’interventions mettant l’emphase sur les conséquences esthétiques négatives de l’exposition aux rayons ultraviolets (UV), principalement le photovieillissement, plutôt que sur les conséquences sur la santé dont le cancer de la peau, est une avenue de plus en plus suggérée. L’expression « centrée sur l’apparence » sera utilisée dans cet article pour faire référence à ce type d’interventions (en anglais, l’expression appearance-based est utilisée). Les deux photos ci-dessous illustrent bien ce concept et étaient à la base d’une campagne de sensibilisation québécoise axée sur l'apparence en lien avec le bronzage développée par la Société canadienne du cancer (SCC).

La protection solaire dans le sport de compétition : pistes d’interventions

Certaines clientèles présentent des risques importants de développer un cancer de la peau au cours de leur vie. C’est le cas des personnes qui pratiquent un sport extérieur qu’ils soient athlètes professionnels ou amateurs. Dans cette revue de littérature, intitulée : « Ultraviolet radiation and the athlete : risk, sun safety, and barriers to implementation of protective strategies » (Jinna S et BB Adams, Sports Med. Apr 9,2013), on s’intéresse spécifiquement à l’athlète de compétition bien que plusieurs des constats émis peuvent s’appliquer au sport en général.

Cette revue brosse le portrait général d’une diversité de thématiques liant le sport de compétition à la protection solaire en se basant sur les études répertoriées entre 1982 et 2012, pour un total de 56 études retenues. Les faits saillants de cette revue sont présentés ici.

Limite d’exposition aux radiofréquences - Bons baisers de Russie?

Les différences entre les limites d’exposition aux agents physiques de certains pays peuvent parfois alimenter les controverses sanitaires. Par exemple, les limites d’exposition aux champs électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences (champs RF) de la Russie et de certaines républiques de l’ex-Union Soviétique sont significativement plus basses (de l’ordre de 100 fois inférieures) que celles recommandées par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) et l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE). Elles sont souvent citées en exemple par des groupes d’intérêts qui souhaiteraient une modification des limites d’exposition canadiennes, qui s’apparentent aux recommandations de l’IEEE.

En décembre 2012, afin de faire la lumière sur cette question, Repacholi, Grigoriev et leurs collaborateurs ont présenté une revue d’une partie de la littérature soviétique et russe sous le titre de…

« Vivre avec le soleil » programme d'éducation solaire en milieu scolaire

L’incidence du cancer de la peau augmente de façon épidémique dans le monde. Le mélanome, la forme la plus dangereuse de cancer cutané (avec probablement près de 150 000 cas par an dans le monde), est une des premières causes de mortalité par cancer chez les jeunes adultes. Outre la clarté de la peau, les principaux facteurs de risque de mélanome sont les expositions au soleil intermittentes et les coups de soleil de l’enfance.

Il existe d’autres formes de cancer de la peau : le carcinome spino-cellulaire et le carcinome baso-cellulaire. Ce dernier, certes moins dangereux car moins métastasique, représente d’importantes charges, étant donné son incidence environ 10 fois supérieure à celle du mélanome. Il semble plutôt lié à des expositions chroniques.

Le nombre d’interventions de la cataracte est également un enjeu majeur de santé publique. Dans le monde, cette maladie est la première cause de cécité. Dans les pays dits « développés ou riches », elle pèse lourdement sur les comptes des organismes d’assurance maladie. Pourtant, 20 % des interventions de la cataracte pourraient être évitées par une amélioration des comportements selon l’OMS.

Transfert de connaissances en contexte d'intersectorialité : mobiliser les acteurs concernés par la prévention des cancers de la peau

Dans le Programme national de santé publique, on aborde l’action intersectorielle comme une stratégie indispensable pour améliorer la santé et le bien-être, notamment au regard de la promotion de la santé et de la prévention de nombreux problèmes qui requièrent l’engagement et la participation des acteurs de plusieurs secteurs d’activités (MSSS, 2008).

En octobre 2005, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) confiait à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le mandat de mettre en place un Comité intersectoriel sur la prévention des cancers de la peau. La définition de l’intersectorialité sur laquelle la mise sur pied du Comité intersectoriel s’est appuyée est la suivante : « Pratique d’acteurs de plus d’un secteur d’intervention qui se mobilisent et s’engagent en complémentarité d’action pour mettre à profit les compétences de chacune en vue de satisfaire d’un commun accord certains besoins clairement reconnus dans la communauté. » (Lebeau et coll., 1998).

Effets génotoxiques d’une exposition combinée aux HAP et au rayonnement UV

Les organes cibles des effets cancérigènes des hydrocarbures polycycliques aromatiques et en particulier du benzo[a]pyrène (BaP) comprennent la vessie, les poumons, mais aussi la peau. Dans ce dernier cas, un effet synergique avec le rayonnement solaire est à considérer pour les zones cutanées exposées. En effet, le BaP et ses métabolites sont des molécules qui absorbent efficacement le rayonnement ultraviolet, en particulier les UVA, et peuvent jouer le rôle de photosensibilisateurs. Des travaux ont déjà montré une action synergique entre BaP et rayonnement ultraviolet pour l’induction de mutations au niveau cellulaire ainsi que de tumeurs dans la peau chez la souris (Wang et al., 2005; Yoon et al., 2003).

Caractéristiques des interventions québécoises en protection solaire destinées aux jeunes

Le rayonnement ultraviolet est une source d’exposition nécessaire à toute forme de vie sur la terre. Les habitudes d’exposition de la population aux rayonnements ultraviolets (UV) ont toutefois grandement évolué au cours des siècles notamment sous l’influence de la culture et de la mode. À titre d’exemple, les femmes de la bourgeoisie au 19e siècle s’exposaient le moins possible aux rayonnements UV en privilégiant le port de chapeaux à larges rebords, de gants et l’utilisation d’ombrelles. C’est au tournant du 20e siècle que le rayonnement UV gagna en popularité entre autres par l’avènement de la photothérapie utilisée à des fins médicales comme ce fut le cas pour le traitement de la tuberculose cutanée. Cette période fut également caractérisée par un nouvel attrait pour la pratique d’activités de loisirs à l’extérieur (tennis, golf, bains de mer). S’amorça alors dans la population un changement de la norme sociale quant au caractère esthétique d’un teint hâlé, ce dernier symbolisant aussi la santé. L’apparition des premiers salons de bronzage à la fin des années 1970 a contribué à renforcer la pratique du bronzage en entretenant auprès de la population le mythe de l’innocuité des rayons UV artificiels. L’industrie du bronzage artificiel représente actuellement une force économique dont les revenus pour l’Europe et l’Amérique du Nord s’élèvent approximativement à 2,6 milliards de dollars américains par année.