Promotion de la santé

Asthme et allergies chez l’enfant, facteurs environnementaux et programmes de prévention

Au cours des dernières décennies, la prévalence de l’asthme et des manifestations allergiques a connu une augmentation importante, principalement dans les pays industrialisés. Plusieurs hypothèses concernant cet accroissement ont été mises de l’avant au cours des années. L’augmentation observée a notamment été attribuée à une meilleure reconnaissance diagnostique, ou encore à une augmentation de l’exposition aux aéroallergènes présents dans l’air intérieur et extérieur. Ces hypothèses, lorsque considérées individuellement, ont graduellement été remises en question. Par ailleurs, selon une théorie appelée « hypothèse hygiéniste », l’exposition en très bas âge, notamment avant l’âge de un an, aux infections ou aux composantes microbiennes (ex. : endotoxines, fragments de parois cellulaires), pourrait avoir un effet protecteur contre les allergies et l’asthme en favorisant le développement immunitaire optimal de l’enfant.

En lien avec les hypothèses sous-jacentes à l’accroissement des manifestations allergiques, les professionnels de la santé reçoivent de l’information parfois divergente sur la physiopathologie de l’allergie et de l’asthme. Ils doivent alors composer avec des incertitudes dans le cadre de leurs fonctions, notamment lorsqu’ils ont à informer leurs clientèles des mesures à adopter afin d’éviter l’apparition ou l’exacerbation de symptômes liés aux maladies allergiques. À l’échelle individuelle, il peut s’avérer difficile pour ces professionnels de transposer l’information reçue en conseils pratiques, notamment auprès des parents qui désirent connaître la façon d’éviter le développement de ces maladies chez leurs enfants. À l’échelle populationnelle, les instances de santé publique ne disposent pas de données suffisantes pour mettre en place des politiques ou des programmes de prévention dans les milieux de garde ou les écoles primaires.

« Vivre avec le soleil » programme d'éducation solaire en milieu scolaire

L’incidence du cancer de la peau augmente de façon épidémique dans le monde. Le mélanome, la forme la plus dangereuse de cancer cutané (avec probablement près de 150 000 cas par an dans le monde), est une des premières causes de mortalité par cancer chez les jeunes adultes. Outre la clarté de la peau, les principaux facteurs de risque de mélanome sont les expositions au soleil intermittentes et les coups de soleil de l’enfance.

Il existe d’autres formes de cancer de la peau : le carcinome spino-cellulaire et le carcinome baso-cellulaire. Ce dernier, certes moins dangereux car moins métastasique, représente d’importantes charges, étant donné son incidence environ 10 fois supérieure à celle du mélanome. Il semble plutôt lié à des expositions chroniques.

Le nombre d’interventions de la cataracte est également un enjeu majeur de santé publique. Dans le monde, cette maladie est la première cause de cécité. Dans les pays dits « développés ou riches », elle pèse lourdement sur les comptes des organismes d’assurance maladie. Pourtant, 20 % des interventions de la cataracte pourraient être évitées par une amélioration des comportements selon l’OMS.

« Les chemins de la santé » : une collection d’outils au service de l’éducation pour la santé

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) considère le public « enfants et jeunes » comme un public prioritaire au regard de ses missions et des objectifs de santé publique. Ainsi, au-delà des actions qui leurs sont destinées au travers de ses programmes thématiques (tabac, alcool, nutrition, VIH/IST, etc.), l’Institut développe un programme dit « enfants et jeunes » dont l’objectif de développement des compétences cognitives émotionnelles et sociales constitue un socle commun pour aborder l’ensemble des problématiques de santé relatives à cette population.

Longtemps l’école a été un partenaire « naturel » et favorable (voir l'encadré) pour travailler et mettre en œuvre des programmes d’éducation pour la santé. Depuis quelques années, s’affirme à l’Institut une volonté de dépasser ce cadre du milieu scolaire et de travailler avec des professionnels d’autres environnements (périnatalité, centres de vacances et de loisirs, etc.) de manière à développer une approche plus globale de cette population.

Caractéristiques des interventions québécoises en protection solaire destinées aux jeunes

Le rayonnement ultraviolet est une source d’exposition nécessaire à toute forme de vie sur la terre. Les habitudes d’exposition de la population aux rayonnements ultraviolets (UV) ont toutefois grandement évolué au cours des siècles notamment sous l’influence de la culture et de la mode. À titre d’exemple, les femmes de la bourgeoisie au 19e siècle s’exposaient le moins possible aux rayonnements UV en privilégiant le port de chapeaux à larges rebords, de gants et l’utilisation d’ombrelles. C’est au tournant du 20e siècle que le rayonnement UV gagna en popularité entre autres par l’avènement de la photothérapie utilisée à des fins médicales comme ce fut le cas pour le traitement de la tuberculose cutanée. Cette période fut également caractérisée par un nouvel attrait pour la pratique d’activités de loisirs à l’extérieur (tennis, golf, bains de mer). S’amorça alors dans la population un changement de la norme sociale quant au caractère esthétique d’un teint hâlé, ce dernier symbolisant aussi la santé. L’apparition des premiers salons de bronzage à la fin des années 1970 a contribué à renforcer la pratique du bronzage en entretenant auprès de la population le mythe de l’innocuité des rayons UV artificiels. L’industrie du bronzage artificiel représente actuellement une force économique dont les revenus pour l’Europe et l’Amérique du Nord s’élèvent approximativement à 2,6 milliards de dollars américains par année.