Maladies d'origine hydrique

Risques pour la santé associés à l’épandage de biosolides municipaux sur des terres agricoles

Le traitement des eaux usées municipales génère des quantités importantes de biosolides. Comme ces matières résiduelles fertilisantes (MRF) possèdent des propriétés agronomiques intéressantes, leur valorisation sur les terres agricoles s’inscrit bien dans les objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles qui prévoit recycler 60 % des matières organiques générées par les villes et l’industrie. Cependant, l’épandage de ces substances fertilisantes soulève des préoccupations sanitaires en raison de la présence de contaminants chimiques et de microorganismes pathogènes dans les biosolides. 

C’est dans ce contexte que RECYC-QUÉBEC a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) de documenter l’état des connaissances scientifiques concernant les risques pour la santé potentiellement associés à l’épandage de biosolides sur des terres agricoles. Comme les déjections des animaux de ferme représentent la principale source de matière résiduelle fertilisante utilisée au Québec, et qu’elles peuvent aussi représenter une source de contaminants chimiques et biologiques, un volet, de l’analyse a aussi porté sur la comparaison des risques potentiels découlant de leur utilisation avec ceux des biosolides.

L’analyse des informations obtenues à partir des différentes études scientifiques et de la littérature grise a permis de mettre en perspectives les facteurs contributifs au risque et de proposer des pistes de réflexion en ce qui a trait à l’usage sécuritaire des biosolides.

Surveillance des éclosions des maladies d’origine hydrique, Québec, 2005-2007

Les éclosions de maladies d’origine hydrique sont des événements qui surviennent occasionnellement et qui peuvent, dans certains cas, impliquer un nombre appréciable de personnes (p. ex. en Montérégie, 1 400 personnes impliquées en 1987). Ainsi, malgré toutes les mesures de protection existantes, nous ne sommes pas à l’abri de ces maladies.

Un des objectifs du Programme national de santé publique 2003-2012 (MSSS 2003a) est de réduire la morbidité et la mortalité reliées aux maladies d’origine hydrique. Le Plan commun de surveillance de l’état de santé de la population et de ses déterminants (MSSS 2003b) comporte à cet effet un indicateur relatif au nombre annuel d’éclosions d’origine hydrique signalées au directeur de santé publique (DSP). C’est dans ce contexte, qu’un bilan des éclosions de maladies d’origine hydrique survenues entre 2005 et 2007 a été réalisé par l’Institut national de santé publique du Québec, en collaboration avec la Table nationale de concertation en santé environnementale. Le présent article résume le contenu du rapport intitulé « Surveillance des éclosions de maladies d’origine hydrique au Québec, Bilan du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2007 ».