Mpox (variole simienne)

Depuis 2022, plusieurs éclosions de mpox (variole simienne) d’envergure sont répertoriées dans le monde. Ces éclosions, dues à différents clades et sous-clades, continuent de représenter une menace. La propagation au Québec, principalement en 2022 et 2023, était due au clade IIb.

Dès le début, l’INSPQ s’est mobilisé de façon intensive pour soutenir la réponse de la santé publique au Québec. Encore aujourd’hui, l’INSPQ surveille de près l’évolution de ces épidémies.

Qu’est-ce que la mpox?

La mpox est une maladie causée par un Orthopoxvirus de la famille des Poxviridae, qui inclut également le virus de la variole.  

Documentée pour la première fois chez l’humain en République Démocratique du Congo (RDC) en1970, des éclosions ont lieu sporadiquement depuis, principalement dans les pays d’Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est.

Il existe deux clades (I et II) de ce virus, tous deux déclinés en sous-clades, soit les sous-clades Ia et Ib, ainsi que IIa et IIb :

  • Sous-clade Ia : endémique en RDC, ainsi que dans certains pays avoisinants. La plupart des cas de ce sous-clade sont dus à un contact avec un animal infecté.
  • Sous-clade Ib: a émergé en septembre 2023 en RDC. Il s’est depuis propagé dans d’autres pays africains, dont l’Ouganda, le Burundi et le Rwanda. Quelques cas isolés ont été signalés en dehors de l’Afrique. Il se transmet mieux entre humains que le clade Ia.
  • Sous-clade IIa : Même si plus souvent observé chez les animaux que chez l’humain, il est à surveiller puisque des cas humains ont été repérés depuis 2024 (Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Libéria). Une transmission interhumaine limitée a également été documentée.
  • Sous-clade IIb : responsable de l’épidémie mondiale qui sévit depuis 2022, principalement dans la communauté d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Plus de 100 000 cas ont été rapportés à l’extérieur de l’Afrique.

Transmission

La mpox s’acquiert par contact direct avec un animal infecté. Des rongeurs de la forêt tropicale humide d’Afrique semblent être les réservoirs naturels du virus.

La transmission peut aussi se faire de personne à personne par contact direct avec les lésions, les croûtes, les liquides biologiques ou les sécrétions respiratoires, lors d’un contact face à face prolongé ou lors de contacts sexuels.

Elle peut également se transmettre par contact indirect avec le matériel contaminé (ex. : literie, vêtements, aiguilles) et par voie transplacentaire (femme enceinte à son fœtus).

Symptômes

La présentation habituelle inclut d’abord des symptômes systémiques tels que fièvre, mal de tête, fatigue, courbatures et augmentation de la taille des ganglions. Puis, un à trois jours plus tard, des éruptions cutanées apparaissent à différents endroits du corps, entre autres au niveau du visage, des mains et des organes génitaux.

Lors de l’épidémie de 2022, plusieurs cas ont d’abord présenté des lésions génitales avant de développer des symptômes systémiques.

La période d’incubation dure habituellement de 5 à 7 jours, mais peut s’étendre jusqu’à 21 jours. 

La maladie se résout généralement en 2 à 4 semaines. La personne est contagieuse jusqu’à ce que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle peau se soit formée.

Traitement

La plupart des gens guérissent sans intervention. Des antiviraux peuvent être utilisés lors de complications ou pour les personnes plus à risque.

Prévention

En présence d’un cas confirmé ou suspecté, éviter les contacts directs et le partage de matériel contaminé (draps, serviettes, etc.).

Au Québec, un vaccin est disponible contre la mpox. Ce vaccin peut être administré avant ou après une exposition à la maladie. Il est réservé aux personnes ciblées par les autorités de santé publique. Consulter la page Vaccin contre la variole simienne/mpox du gouvernement du Québec.

État de situation au Québec (août 2025)

Clade I : Aucun cas du clade I n’a été déclaré au Québec jusqu’à maintenant.

Clade II : Lors de l’éclosion du sous-clade IIb ayant débuté en 2022, le Québec fut la deuxième province la plus affectée au Canada, après l’Ontario. Grâce entre autres au succès de la campagne de vaccination et à la sensibilisation de la population, le nombre de cas a rapidement diminué. Seize cas ont été déclarés au Québec depuis le 1er janvier 2025. 

Les deux clades de mpox peuvent être détectés via les tests diagnostiques disponibles au laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ).

L’INSPQ au cœur de la prévention et de la surveillance

Un vaste éventail d’expertises qui assure le leadership de l’Institut

Développement d’un test de laboratoire par l’INSPQ.

 

Production de recommandations pour la vaccination et pour la prévention du virus dans la population et en milieu de soins.

Soutien des régions dans les enquêtes épidémiologiques (questionnaires, développement et diffusion d’indicateurs sur les cas.)

Réalisation d’une étude sur l’efficacité vaccinale, notamment en collaboration avec le milieu communautaire GBTQ+.

 

Soutien à l’adaptation du système informatique du réseau de la santé et sa terminologie.

Soutien d’expertise aux milieux communautaires GBTQ+, notamment dans la révision d’outils de prévention et promotion de la santé, ainsi que de publications à destination de membres de la communauté.

Ligne du temps

18 mai 2022L’OMS signale une éclosion de mpox du sous-clade IIb au Royaume-Uni.
19 mai 2022 Le premier cas de mpox du sous-clade IIb est signalé au Québec.
23 juillet 2022L’OMS déclare l’urgence de santé publique de portée internationale.
14 février 2023Fin de l’éclosion de mpox du sous-clade IIb au Québec (cas sporadiques à prévoir).
10 mai 2023Fin de l’urgence de santé publique de portée internationale.
Septembre 2023Émergence du sous-clade Ib en République Démocratique du Congo.
27 novembre 2023Journée thématique lors des JASP (Journées annuelles de santé publique).
14 août 2024L’OMS déclare à nouveau l’urgence de santé publique de portée internationale.
15 août 2024Premier cas du sous-clabe Ib à l’extérieur de l’Afrique (Suède).
22 novembre 2024Premier cas du sous-clade Ib au Canada (Manitoba).
5 septembre 2025Fin de la 2e urgence de santé publique de portée internationale.

Publications reliées

Vous croyez avoir contracté la mpox?

Communiquez immédiatement avec un professionnel de la santé si vous présentez des symptômes de la maladie ou si vous avez été en contact avec un cas confirmé ou soupçonné de mpox. D’ici votre rendez-vous, limitez les interactions, les contacts prolongés et évitez les relations sexuelles.

Pour en savoir plus

Dernière mise à jour :