Relations entre les programmes de réduction des méfaits et les autorités policières
Au cours des dernières années, des études ont démontré que les arrestations, la surveillance policière et la saisie de matériel de préparation ou de consommation de drogue ont un effet négatif sur l’application des programmes de réduction des méfaits comme la distribution de matériel d’injection ou d’inhalation ou la prévention des surdoses d’opioïdes. Ces activités policières auraient également un impact négatif sur l’adoption de pratiques de consommation plus sécuritaires par les personnes qui consomment des drogues.
Faisant suite au premier document « Recommandations de pratiques exemplaires pour les programmes canadiens de réduction des méfaits auprès des personnes qui consomment des drogues et qui sont à risque pour le VIH, le VHC et d’autres méfaits pour la santé – Partie 1 », le groupe de travail sur les pratiques exemplaires pour les programmes de réduction des méfaits au Canada a publié les « Recommandations de pratiques exemplaires pour les programmes canadiens de réduction des méfaits auprès des personnes qui consomment des drogues et qui sont à risque pour le VIH, le VHC et d’autres méfaits pour la santé – Partie 2 ».
On y recommande entre autres :
- d’inclure des agents de police comme un groupe de partenaires qui doit être informé et impliqué dans le développement de programmes de réduction des méfaits;
- d’établir et maintenir des modes de communication continue entre les programmes de réduction des méfaits et les autorités policières;
- de fournir aux policiers les types susmentionnés de formation en milieu de travail;
- de développer des ententes susmentionnées avec les autorités policières;
- d’établir des protocoles de résolution de conflit pour répondre aux préoccupations.
En 2015, une enquête canadienne dressant un portrait des relations entre les programmes et les autorités policières nous informe, qu’au Québec, 60 % des gestionnaires de programmes de réduction des méfaits consultés qualifient la relation entre leur programme et les autorités policières locales comme positive ou principalement positive. Ce qui est inférieur aux autres régions canadiennes. De plus, selon ces gestionnaires, la formation professionnelle des autorités policières sur les programmes de réduction des méfaits n’est pas courante.
Pour plus d’information sur le sujet, nous vous invitons à consulter les documents suivants :
- Recommandations de pratiques exemplaires pour les programmes canadiens de réduction des méfaits auprès des personnes qui consomment des drogues et qui sont à risque pour le VIH, le VHC et d’autres méfaits pour la santé – Partie 1
- Recommandations de pratiques exemplaires pour les programmes canadiens de réduction des méfaits auprès des personnes qui consomment des drogues et qui sont à risque pour le VIH, le VHC et d’autres méfaits pour la santé – Partie 2
- Vidéo : Vers une meilleure cohérence des interventions en matière de santé et de sécurité publique auprès des personnes utilisatrices de drogues par injection, AIDQ.
- Guide de prévention des ITSS à l’intention des services policiers, des groupes communautaires et des établissements de santé et de services sociaux, MSSS, 2014.
- Partenariat entre les services de police et les programmes d’échange de seringues : les enjeux de l’action intersectorielle – Synthèse, INSPQ, 2013.