Dispositif d’étiquetage pour améliorer la qualité de l’air intérieur en France
La pollution de l’air intérieur est générée par de multiples sources propres au bâti, à l’environnement extérieur, aux équipements ou aux comportements des occupants, ce qui implique de nombreuses substances. Les matériaux de construction et produits de décoration constituent des sources non négligeables de composés organiques volatiles (COV), tels que le benzène, le styrène, le toluène, le trichloroéthylène et d’autres substances très volatiles comme le formaldéhyde et l’acétaldéhyde.
L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) a diffusé un communiqué de presse en octobre dernier dans lequel elle encourage les industriels et fabricants à mettre en place un étiquetage des matériaux de construction (panneaux agglomérés, de bois, produits d’isolation, etc.) et des produits de décoration (papiers peints, peintures, vernis, etc.) qui caractérise leurs émissions en polluants dans le but d’améliorer la qualité de l’air intérieur. Pour ce faire, l’Agence a publié un protocole permettant de qualifier les émissions et d’identifier les matériaux et produits qui sont faiblement émissifs (mesure des facteurs d’émission spécifiques, calcul des concentrations d’exposition, comparaison des concentrations d’exposition à des concentrations limites). Cent soixante-cinq (165) composés organiques volatils susceptibles d’être émis par les produits de construction et de décoration et de porter atteinte à la santé ont été retenus par l’Afsset, qui entend compléter ultérieurement ce protocole pour l’étendre aux produits d’ameublement et de consommation (produits d’entretien, désodorisants, etc.). Ces travaux de l’Afsset, réalisés à la demande des ministères chargés de l’écologie et de la santé, complètent et remplacent une première version du protocole rendue publique en 2006. [JML]
Source : Afsset, Communiqué de presse, 29 octobre 2009